Juliette Le Picard, à l'export pour Cool Roof.

Juliette Le Picard n’est pas qu’une simple commerciale. En charge de l’export chez Cool Roof, elle combine ses talents pour le commerce international avec un engagement sincère en faveur de la transition environnementale et de la justice sociale. Avec une personnalité pétillante et un parcours enrichi par des expériences multiculturelles, elle incarne une vision ambitieuse : déployer des solutions climatiques durables là où elles sont le plus nécessaires. Dans cet entretien, Juliette revient sur son parcours, ses motivations et les défis qu’elle rencontre dans sa mission d’internationalisation des solutions Cool Roof. 

Juliette : C’est une question qui me fait toujours sourire, parce qu’en réalité, tout remonte à mon enfance. Je viens d’une famille de commerçants : mon père, mon grand-père et ma tante sont chefs d’entreprise. Quand j’étais petite, mon jeu préféré était de « jouer à la marchande ». Je crois que cette fibre commerciale était là depuis toujours. 

À l’école, je n’étais pas forcément la meilleure élève, mais je me suis révélée en filière STMG, où j’ai pu faire des stages en vente. J’ai adoré ! Après mon bac, j’ai choisi un BTS en commerce international. Ce cursus m’a ouvert les yeux sur l’importance de comprendre et de respecter les différentes cultures commerciales à travers le monde. Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Asie, les manières de travailler diffèrent énormément, et c’est fascinant. 

Juliette : Absolument, ces expériences m’ont énormément appris. Par exemple, pendant mon master en commerce international à l’IAE de Bayonne, j’ai passé une année en Amérique latine : six mois dans une université en Uruguay, puis un stage dans un tour opérateur éco-responsable au Panama. Ces voyages m’ont permis de découvrir des cultures incroyablement diverses et des approches uniques pour protéger l’environnement

Au Panama, j’ai travaillé sur des éco-tours qui mettent en avant les communautés indigènes de Bocas del Toro. Ces populations (les Naso et Ngäbe-Buglé), souvent marginalisées, ont une richesse culturelle immense, mais elles sont aussi vulnérables. Les initiatives que j’ai vues là-bas m’ont profondément marquée : des cours d’anglais pour aider les indigènes à communiquer avec les touristes, ou encore des visites qui leur permettent de partager leur savoir-faire tout en générant des revenus. 

Et puis, il y a des choses que je ne peux pas oublier : les toits noirs en béton qui retiennent la chaleur, l’eau non potable à Montevideo, la climatisation à plein régime au-dessus des portes des magasins à Rio de Janeiro et Mexico City, ou encore les camions à l’arrêt qui laissent tourner leur moteur pour alimenter la climatisation sous des températures extrêmes.  

« Ces expériences m’ont fait comprendre l’importance de solutions simples comme le cool roofing pour atténuer les effets du changement climatique. »

Juliette : Oui, plusieurs en réalité. Mais il y en a un qui m’a particulièrement marquée. C’était à Montevideo. L’eau potable manquait tellement que la ville s’approvisionnait en eau dans la partie inférieure du fleuve (la partie la plus salée) qu’elle devait ensuite fortement traiter pour la rendre potable, ou du moins utilisable. Nos peaux se cartonnaient au contact de cette eau qui n’en était plus une – mais la ville n’avait pas d’autre solution d’adaptation à l’urgence de la situation hydrique.

Ces situations, qui sont le quotidien de millions de personnes, renforcent ma conviction qu’il faut agir vite et avec des solutions accessibles, comme le fait Cool Roof. 

Juliette : Quand j’ai vu l’annonce sur la page de Team for the Planet, ça a tout de suite résonné. Lors de mon entretien pour le poste, j’ai dit à Ronan Caradec, co-fondateur et directeur général de Cool Roof, que leur solution était à la fois simple et révolutionnaire. Mais ce n’est pas tout : le poste était parfait pour moi. Il combine ma passion pour l’international, ma curiosité pour les langues et mon envie de voyager. En plus, Cool Roof est une entreprise engagée pour l’environnement et la justice sociale. Je savais que c’était là que je voulais être. 

Juliette Le Picard, Responsable Commerciale Export chez Cool Roof.

Le cool roofing répond à des besoins cruciaux, particulièrement dans les pays où l’électricité est un luxe.

Juliette : Ce que j’aime dans mon poste, c’est qu’il n’y a pas de routine. Une semaine, je peux être en train d’appeler un partenaire potentiel au Liban, à Djibouti ou à la Barbade, et la suivante, je travaille sur des traductions techniques pour une nouvelle zone. 

Comme je suis encore en phase d’apprentissage, mon manager prend le temps de m’expliquer des notions clés comme les degrés-heures d’inconfort ou les spécificités des zones climatiques qu’on cible. Cette transmission de savoirs est essentielle pour moi. 

Je dirais que c’est une dynamique d’échange permanent. De mon côté, je viens du commerce international, donc je peux apporter une expertise sur les cultures commerciales, tandis que mes collaboratrices et collaborateurs, comme Ronan, ont une vision plus globale de l’entreprise. On se complète parfaitement. 

Juliette : L’un des principaux défis, c’est de s’adapter aux différences culturelles. En Italie, par exemple, on doit apprendre les codes spécifiques du marché : comment les entreprises fonctionnent, quelles sont leurs priorités et leurs sensibilités. Il y a aussi la barrière linguistique. Mais c’est précisément ce genre de challenge qui me motive. 

 Même si je parle plusieurs langues, comprendre un Italien, un Espagnol ou un Roumain parlant anglais avec son accent – tout en se faisant comprendre avec un accent français – c’est tout un exercice ! 

Un autre défi, c’est de transmettre nos messages de manière claire et engageante. Le cool roofing est une solution simple, mais il faut bien l’expliquer pour convaincre. C’est un travail de pédagogie et d’adaptation

Juliette : Notre principal projet, c’est le développement en Italie. On étudie le marché de manière approfondie et nous sommes en veille commerciale permanente pour bien comprendre les enjeux locaux. Par exemple, dans le Nord de l’Italie, où il y a une forte activité industrielle, les besoins en solutions comme les nôtres sont énormes

On participe aussi à des salons, comme la Made Expo prévue en novembre 2025 sur l’habitat durable en Italie. Ces événements sont une belle opportunité pour présenter nos solutions et rencontrer des partenaires. 

Et puis, il y a d’autres projets à venir, comme le Forum Afrique-France de la Transition Ecologique & Energétique à Tunis en avril 2025 avec Business France. L’objectif est toujours le même : faire connaître le cool roofing et montrer comment il peut contribuer à réduire les inégalités climatiques. 

Juliette : C’est l’un des aspects que je préfère dans cette entreprise.  

Ici, on travaille avec des personnes de tous âges, de tous milieux sociaux et de toutes spécialités. Ça crée une dynamique très riche. 

Ce qui est intéressant, c’est que les bureaux eux-mêmes encouragent cette collaboration : les espaces de chaque pôle sont vitrés, ce qui limite les silos et favorise les échanges. Des vitres contre les silos, ça peut paraître tout bête – mais finalement c’est notre philosophie chez Cool Roof. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?  

Cette diversité se ressent aussi dans les conversations quotidiennes. On apprend toujours quelque chose, que ce soit sur un sujet technique ou sur la culture d’une autre génération. Pour moi, c’est un enrichissement constant. 

Juliette : À court terme, l’objectif principal est de décrocher nos premiers contrats en Italie et de poser les bases pour un déploiement réussi. 

L'export des solutions de Cool Roof : un pas de plus pour les transitions énergétique, environnementale et sociale.

À plus long terme, j’espère contribuer à faire évoluer les mentalités face au changement climatique. Cool Roof propose une solution qui est à la fois efficace, sobre et accessible. Si on peut l’implanter dans des zones particulièrement vulnérables, comme les favelas au Brésil qui souffrent de l’effet « îlot de chaleur urbain, » ou certaines régions d’Afrique dont les bâtiments ne sont pas encore adaptés à la multiplication des évènements météorologiques extrêmes comme les canicules prolongées, on peut vraiment faire la différence

Mon rôle, c’est de diffuser cette technologie et de montrer qu’il est possible de lutter contre les inégalités sociales tout en répondant aux défis climatiques.

Le parcours de Juliette Le Picard illustre parfaitement l’engagement de Cool Roof : combiner innovation, justice sociale et solutions durables. À travers son rôle, Juliette ouvre la voie à une internationalisation qui ne se limite pas à des transactions commerciales, mais qui repose sur un véritable échange de savoirs et de valeurs.  

Et toi, quel serait ton « déclic » pour rejoindre la lutte contre le dérèglement climatique ? 

Ils nous soutiennent

Ministère de la transition écologiqueRegion BretagneTechnopole Quimper CornouailleLogo Team For The Planet