Pourquoi intégrer BREEAM, CRREM et cool roofing dans votre stratégie de décarbonation ?
Le bâtiment, c’est 35 % de la consommation d’énergie et 38 % des émissions de gaz à effet de serre en France. À l’échelle européenne, l’addition s’élève à 123 millions de tonnes de CO₂ par an. Il n’est donc pas exagéré de dire que le secteur du bâtiment est au cœur des enjeux climatiques et réglementaires, et qu’il devient urgent de piloter performance énergétique et décarbonation. Et pour cela, quoi de mieux que la BREEAM et le CRREM ? Ces deux méthodologies, parfois méconnues, sont pourtant incontournables face aux tendances des marchés et des exigences ESG, CSRD et Décret Tertiaire. Voici pourquoi il est nécessaire de s’en (re)saisir et comment le cool roofing peut y répondre efficacement.
Le « risque carbone » et l’obsolescence des bâtiments — ce que disent BREEAM et CRREM
BREEAM, le référentiel de valorisation durable des bâtiments
Créé en 1990 par le Building Research Establishment, BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) est aujourd’hui le label de référence mondiale pour la certification environnementale des bâtiments. Son objectif est de mesurer et certifier la performance environnementale sur des critères clés tels que l’énergie, les matériaux, la gestion de l’eau, la pollution, le bien-être et la gestion du chantier.

Obtenir une certification BREEAM permet de valoriser un actif immobilier, d’attirer des locataires sensibles aux enjeux ESG et de répondre aux attentes des investisseurs.
La section “Énergie” du référentiel intègre directement les gains obtenus grâce à des solutions passives comme les revêtements thermo-réfléchissants (les fameux « cool roofs »), qui réduisent la consommation énergétique des bâtiments.
CRREM, l’outil d’anticipation des risques carbone et du « brown discount »
Le CRREM (Carbon Risk Real Estate Monitor) est un outil méthodologique développé par un consortium européen pour aider les propriétaires et gestionnaires d’actifs à anticiper le risque de transition carbone. Il calcule le “Stranding Year” (ou « date d’obsolescence environnementale« ) — l’année où un actif dépassera les seuils d’émissions compatibles avec les trajectoires climatiques (+1,5 °C ou +2 °C), devenant ainsi obsolète face aux exigences réglementaires ou du marché.

Le CRREM repose sur des trajectoires de décarbonation sectorielles, spécifiques à chaque pays et typologie de bâtiment, exprimées en kgCO₂/m²/an. Il permet aux propriétaires d’éviter la dévalorisation de leurs actifs (le « brown discount ») et de prioriser leurs investissements en rénovations énergétiques.
À noter que le CRREM s’inscrit dans une logique fondée sur la Science-Based Target Initiative (SBTi), bien que certains scénarios climatiques actuels remettent en cause la faisabilité des +1,5 °C (Continuez à lire, on vous en parle plus bas).
La pression des investisseurs et la réglementation : des standards désormais incontournables
En 2025, selon une étude de Jones Lang LaSalle (JLL), une société américaine de conseil en immobilier d’entreprise, 76 % des investisseurs européens affirment que la durabilité a influencé leurs décisions d’investissement au cours des 24 derniers mois.

Leurs principales motivations ?
- Respect des réglementations,
- Coût énergétique,
- Et conformité aux objectifs de neutralité carbone — dont le CRREM est devenu un standard.
La réglementation européenne, avec des dispositifs comme le Décret Tertiaire français, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et la Taxonomie Verte, pousse les propriétaires à faire preuve de réelles réductions de consommation énergétique et d’émissions.
Dans ce contexte, BREEAM et CRREM offrent un cadre structurant indispensable pour anticiper les risques et valoriser les actifs immobiliers.
Le moment d’agir — Pourquoi BREEAM et CRREM restent essentiels malgré le désintérêt médiatique récent
Le désalignement avec le scénario 1,5 °C : un constat scientifique alarmant
En juin 2025, un collectif de scientifiques français a confirmé que l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C « n’est désormais plus atteignable », faute de réduction suffisante des émissions de gaz à effet de serre.
Si cette annonce sonne comme un aveu d’échec, elle renforce surtout l’urgence d’agir et de maîtriser l’impact carbone des bâtiments, à commencer par les actifs immobiliers.
Les actifs qui ne prennent pas le virage de la décarbonation seront dévalorisés
Le « brown discount » — la décote appliquée aux bâtiments non alignés avec les trajectoires bas carbone — devient donc une réalité économique qui s’approche à grands pas.
Et en effet, selon l’étude JLL, 69 % des investisseurs ont déjà constaté une perte de valeur de leurs actifs à cause de leurs mauvaises performances environnementales. À l’inverse, les bâtiments durables conservent leur attractivité locative et bénéficient de « green premiums ».
Élaborer un plan de transition solide pour répondre à l’urgence
Pour les gestionnaires d’actifs, les assureurs, les investisseurs — et même les locataires — il devient impératif de s’adapter au double défi climatique et réglementaire qui pèse sur le secteur du bâtiment.
Un éventail de solutions s’offre à eux : le photovoltaïque pour produire une énergie décarbonée, la végétalisation pour améliorer le confort urbain, ou encore le cool roofing pour agir directement sur la performance énergétique des bâtiments.
Parmi ces leviers, le cool roofing se distingue par sa capacité à combiner mise en œuvre rapide et effets durables, tant sur la consommation d’énergie que sur la résilience des actifs. En d’autres termes, intégrer le cool roofing dans un plan de transition, c’est choisir une réponse immédiate et mesurable, capable de concilier urgence climatique, performance économique et anticipation réglementaire.
🧐 Quoi, comment, pourquoi ? C’est le moment d’entrer dans le détail de cette adéquation entre cool roofing et réduction du risque carbone des bâtiments.

Le cool roofing, un levier immédiat pour se mettre en conformité et réduire le risque carbone
Réduire la consommation et améliorer la performance énergétique des bâtiments
Le cool roofing consiste à appliquer un revêtement thermo-réfléchissant sur les toitures afin de renvoyer jusqu’à 90 % du rayonnement solaire. Résultat : la température des toits baisse, limitant le recours à la climatisation et réduisant les consommations énergétiques.
Sur certains bâtiments, cette technique permet de diminuer les besoins en climatisation jusqu’à -40 %, générant ainsi des économies significatives sur la facture énergétique.
👉 Pour tout savoir sur le cool roofing et son impact énergétique, c’est par ici !

Comment le cool roofing agit sur la trajectoire carbone des bâtiments
En abaissant les consommations énergétiques, le cool roofing contribue directement à l’amélioration des indicateurs suivis par le CRREM. Plus clairement, une baisse des kWh/m²/an consommés se traduit proportionnellement par une réduction des émissions de CO₂ (Scope 2).
Selon nos études, l’application de cool roofing peut repousser la Stranding Year d’un actif de 7 à 12 ans, améliorant ainsi la conformité aux trajectoires carbone et prolongeant la valeur d’usage de l’immeuble.
📈 Parlons chiffres – Comment le cool roofing repousse-t-il concrètement la Stranding Year ?
Selon les calculs réalisés par Cool Roof France à partir des données du CRREM Tool (2024), une réduction de 30 à 40 % des consommations énergétiques liées à la climatisation — soit une baisse de 80 kWh/m²/an à environ 55 kWh/m²/an — permet de diminuer l’intensité carbone de 12 à 7-8 kgCO₂/m²/an (sur la base d’un facteur d’émission de 0,057 kgCO₂/kWh pour l’électricité en France). Ce gain peut repousser la Stranding Year d’un actif de 7 à 12 ans, conformément aux seuils d’intensité carbone définis par le CRREM pour le secteur tertiaire.
Qu’est-ce que ça veut dire ? En réduisant les consommations énergétiques grâce au cool roofing, l’intensité carbone de l’actif diminue proportionnellement. Le bâtiment reste ainsi conforme plus longtemps aux seuils d’intensité carbone fixés par le CRREM (qui baissent chaque année). Dans le cas étudié ici, la réduction de consommation de 28 kWh/m²/an permet de repousser la Stranding Year de 11 ans, un levier stratégique pour éviter la dévalorisation.
Source : Calcul basé sur le CRREM Tool (2024) et les données de consommation observées sur bâtiments tertiaires en France – Analyse interne Cool Roof France, 2025.
Alors, il suffit de peindre mon toit en blanc ? Une solution simple et efficace – mais précisément formulée et optimisée
Contrairement à une simple peinture blanche, les solutions de cool roofing que propose Cool Roof sont des revêtements aux paramètres thermo-physiques optimisés, éco-conçus, résistants aux UV et garantissant une haute réflectance sur la durée.
Cette solution “no regret” ne nécessite pas de travaux lourds, offre un retour sur investissement rapide et peut s’inscrire dans une démarche de labellisation BREEAM et/ou de conformité CRREM.
Combiner photovoltaïque et cool roofing : une stratégie gagnante pour réduire la trajectoire carbone de votre bâtiment
Au-delà de ses bénéfices propres, le cool roofing révèle tout son potentiel lorsqu’il est associé à d’autres technologies de décarbonation du bâtiment. En toiture, la combinaison avec le photovoltaïque bifacial offre un double avantage : optimisation énergétique et valorisation économique. Grâce à une meilleure orientation et à un positionnement en légère inclinaison, ces panneaux produisent davantage en saison basse et s’encrassent moins, ce qui limite les pertes de rendement.

Surtout, la réduction de la température ambiante obtenue par le cool roofing diminue l’échauffement des panneaux, ce qui améliore directement leur performance électrique. Enfin, la face arrière des panneaux bifaciaux capte les rayons réfléchis par la toiture, dont l’albédo est renforcé par le revêtement thermo-réfléchissant, générant ainsi un gain de production jusqu’à +25 %.
Résultats :
- On installe moins de panneaux,
- On allège la structure en toiture,
- On réduit le CAPEX,
- Et pourtant, la production d’énergie renouvelable au m² est supérieure.
Car travailler à la trajectoire carbone d’un bâtiment à la lumière du duo BREEAM et CRREM, c’est aussi ça : faire des choix intelligents et immédiatement rentables pour les gestionnaires d’actifs.
Décarboner avec méthode, c’est assurer l’avenir
Face aux risques climatiques, financiers et réglementaires, le couple BREEAM + CRREM s’impose comme un socle méthodologique pour piloter la décarbonation du bâtiment. En tant que solution simple, efficace et rapide à mettre en œuvre, le cool roofing s’intègre facilement et parfaitement dans une stratégie de transition. C’est un levier immédiat pour améliorer la performance énergétique, réduire les émissions et sécuriser la valeur des actifs.
🎯 In fine, agir aujourd’hui avec des solutions éprouvées, c’est s’assurer de préserver la valeur de son patrimoine immobilier dans un monde où la contrainte carbone devient la norme.
FAQ – Pourquoi se (ré-)intéresser aux BREEAM et CRREM ?
1. Qu’est-ce que le CRREM et pourquoi est-il important ?
Le CRREM calcule le risque carbone des bâtiments en projetant leur trajectoire d’émissions par rapport aux objectifs climatiques mondiaux. Il permet d’anticiper les risques réglementaires, financiers et de dévalorisation.
2. La BREEAM, ça sert à quoi concrètement ?
BREEAM certifie la durabilité environnementale des bâtiments, valorise les actifs sur le marché et facilite leur financement ou leur location.
3. Le cool roofing, c’est juste une peinture blanche ?
Non. Le cool roofing repose sur un revêtement thermo-réfléchissant durable qui réduit la température des toitures et améliore la performance énergétique réelle des bâtiments.
4. Pourquoi parler de CRREM et BREEAM aujourd’hui alors qu’ils semblent moins médiatisés ?
Parce qu’ils restent des outils essentiels pour anticiper les exigences climatiques, préserver la valeur des actifs et se conformer aux nouvelles réglementations ESG.
Sources et lectures recommandées
- CRREM – Carbon Risk Real Estate Monitor Official Tool
- BREEAM – Building Research Establishment
- JLL – Investors & Sustainability Insights : “Sustainability remains a key driver for European real estate investors” (2025) par Kimberly Markiewicz, et “The green tipping point” (2025) par Paulina Torres
- Le Monde – « Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C est désormais inatteignable » (2025)